Mauvais état psychologique : facteur de risque de l’obésité

Le surpoids et l’obésité sont le résultat de différents facteurs.

On connaît déjà la prédisposition génétique rencontrée dans les familles de personnes en surpoids ou obèses. Cependant, bien que cette prédisposition existe, elle n’engendre le surpoids ou l’obésité que lorsque l’alimentation est trop énergétique (trop riche en sucres et en graisses). Autrement dit, une personne prédisposée à l’obésité qui a de bons réflexes alimentaires aura un poids correct.

Autres facteurs, cette fois-ci environnementaux, comme je viens de le dire : l’alimentation bien sûr et le manque d’activité physique. Parfois, la prise de certains médicaments influence la prise de poids (ainsi que certaines maladies métaboliques, ce facteur reste toutefois rare).

Mais il y a un facteur important et que nous ne citons pas assez : l’état psychologique de l’individu. En effet, un individu bien dans sa tête et optimiste a statistiquement beaucoup moins de risques de développer un surpoids qu’une personne stressée ou dépressive.

Parmi les situations poussant à trop manger, citons-en quelques unes : colères, frustrations, insatisfaction, inhibition, mal dans sa peau, culpabilité, échecs à répétition, etc…

Ces troubles conduisent l’individu à créer une sorte de compensation via l’alimentation et celle-ci devient vite une addiction. Il n’est pas rare de voir des troubles alimentaires tels que la boulimie ou des compulsions apparaître par la suite, poussant la personne à ingérer de grands volumes alimentaires. Ce phénomène provoque en effet une libération d’endorphines conduisant à un certain bien-être instantané et bref.

En clair, commencer un suivi diététique dans de telles conditions nécessite uneprise en charge psychologique (thérapie) en parallèle dans les cas les plus graves ou un travail personnel important si la personne a assez de motivation pour se sortir de cette addiction alimentaire seule.

Parmi les conseils donnés à mes patient(e)s, je cite souvent le sport et larelaxation (méditation laïque) ou la sophrologie comme alliés pour évacuer un trop-plein de stress ou de colère mais aussi la tenue d’un journal intime de vos émotions afin d’analyser et d’identifier les causes conduisant aux compulsions alimentaires pour mieux les anticiper et les contrôler. Et il faut autant que possible dédramatiser son rapport à la nourriture en cessant de la considérer comme une ennemie. Au contraire, elle est notre alliée indispensable à notre survie et au bon fonctionnement de notre organisme…