L’opération césarienne

opération césarienne

L’opération césarienne est l’une des techniques utilisées en médecine pour donner naissance à un bébé. Bien que les risques liés à cette opération soient plus nombreux que ceux de l’accouchement par voie basse, elle est inévitable dans certains cas.
Il y a également certaines mères qui optent pour cette méthode pour des convenances personnelles. Cette opération chirurgicale consiste à inciser la paroi abdominale et celle de l’utérus en vue d’extraire le nouveau-né et le placenta par la même occasion. Du point de vue historique et selon le Code de Hammurabi, la première naissance par césarienne aurait eu lieu au XVIIIème siècle av. J.C. Bien entendu, à cette époque, le décès de la mère était inévitable mais aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, cette opération est de plus en plus sûre.

Définition de l’opération césarienne

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La césarienne est une intervention chirurgicale qui est pratiquée pour 15 à 30% des accouchements. Elle est réalisée dans un bloc opératoire et par un obstétricien. La césarienne se fait sous anesthésie qui est généralement loco-régionale et plus rarement, générale. Le fait qu’une femme ait subit une césarienne pour accoucher n’entraîne pas forcément cette même opération pour sa prochaine grossesse. En effet, si les motifs de la césarienne étaient accidentelles (position de siège du bébé, risque de souffrance fœtal, etc.), un accouchement par voie basse pourra se faire ultérieurement. Par contre, si le bassin de la mère est trop étroit par exemple, la mère devra avoir recours à la césarienne pour les prochaines fois car il s’agit d’une situation permanente. Néanmoins, la présence de la cicatrice augmente les risques de faire appel à la césarienne car les contractions utérines peuvent créer d’importantes complications.

Les motifs de recours à la césarienne

Outre les convenances personnelles, des raisons médicales rendent inévitables le recours à l’opération césarienne (OC). Elle peut être réalisée avant ou en cours de travail.

La césarienne avant le travail

  • Hypertension artérielle de la mère
  • Problème de coagulation du sang
  • Risque de rupture utérine
  • Placenta inséré normalement et qui se décolle de façon prématurée
  • Placenta praevia qui a causé l’hémorragie maternelle

La césarienne en cours de travail

  • Le col de l’utérus ne se dilate pas
  • Le déclenchement de l’accouchement a échoué
  • Le col de l’utérus est complètement dilaté mais absence d’engagement du bébé
  • Anomalies du rythme cardiaque du bébé vues sur le monitoring, témoignant d’une souffrance fœtale.
  • Affection cardiaque de la mère qui ne peut accoucher par voie naturelle
  • Placenta praevia de stade III ou IV
  • Un gros bébé pesant entre 4 500 et 5 000 g, dû ou non à un diabète gestationnel

Déroulement de l’OC

Plusieurs étapes permettent de réaliser une opération césarienne : l’injection de l’anesthésie, l’opération proprement dite et la fermeture des incisions. Notons qu’en général, l’intervention dure environ une heure.

L’anesthésie

L’urgence de l’opération définit le type d’anesthésie à choisir :

  • L’extension de la péridurale sera l’option choisie si la mère a déjà bénéficié d’une péridurale en cours de travail.
  • En cas d’OC programmée ou d’absence de péridurale, l’anesthésiste optera pour la rachianesthésie. Si l’injection de la péridurale se fait dans les nerfs de la moelle épinière, celle pour la rachianesthésie se fait dans le liquide enveloppant cette partie du système nerveux central. Notons que la rachianesthésie permet un début d’intervention plus rapide que la péridurale.
  • Bien que très rare, l’anesthésie générale est pratiquée pour les cas d’urgence extrême ou lorsque l’anesthésie loco-régionale est contre-indiquée.

L’opération

Avant l’intervention, il sera demandé à la parturiente de retirer son vernis et ses bijoux. Elle devra aussi se raser le pubis, se doucher avec un antiseptique iodé et mettre une tenue pour le bloc. Au bloc opératoire une sonde urinaire et une perfusion sont posées et l’anesthésie injectée.

Lors de l’opération césarienne, la première incision se fait sur la paroi abdominale, cette étape s’appelle la laparotomie. Pour des raisons esthétiques entre autres, l’incision horizontale se fera au dessus des poils pubiens, au niveau du pli du ventre. Ensuite, l’obstétricien procède à l’incision de la paroi utérine ou hystérotomie. C’est là que le bébé et le placenta seront extraits. Si nécessaire, le médecin se servira de ventouse ou de forceps pour retirer le nouveau-né. L’extraction du bébé ne prend que quelques minutes.

Une fois le nouveau-né et le placenta retirés, l’obstétricien procède à la fermeture des parties incisées à l’aide de fils ou d’agraphes: l’utérus, éventuellement le péritoine, les muscles et enfin, la peau. 

Risques et complications

Les risques liés à la césarienne sont divers. La sonde urinaire par exemple peut être à l’origine d’infections urinaires non graves les jours suivant l’opération. La cicatrice peut aussi subir des réactions inflammatoires ou un hématome peut aussi y apparaître. Bien que très rares, des complications plus graves peuvent survenir comme l’infection de l’utérus ou une hémorragie sévère. Pour éviter ces complications, une surveillance de 2 heures après l’opération est réalisée par les professionnels de santé. Pour éviter les risques de phlébite, des piqûres d’anticoagulants sont administrés à la mère.

Les conséquences de la césarienne

Compte tenu de l’atteinte qu’a subit le corps de la mère lors de la césarienne, certaines conséquences désagréables peuvent se manifester suite à l’opération. L’une d’entre elles est le retard de la montée de lait. Les douleurs occasionnées par la cicatrice ne sont pas non plus en reste ; néanmoins, le gynécologue peut prescrire des anti-douleurs à la mère. La cicatrice ne devra pas être exposée au soleil durant plusieurs mois. Notons que ces douleurs sont de plus accentuées par les contractions de l’après-naissance. Pour ce qui est du transit intestinal, sa reprise peut aussi prendre du temps. Pour y remédier, un régime spécial sera prescrit par le médecin. Le recours à l’opération césarienne doit être limitée au maximum car les risques sont nombreux, notamment l’embolie pulmonaire et les hémorragies tardives. Bien que sécurisant pour le bébé, la césarienne présente un taux de mortalité des mères 4 à 5 fois plus élevé que celui par voie basse.